Mizen Head : nous étions venu quelques années auparavant et je voulais absolument y retourner pour faire une série de photos : en plein mois de février, un ciel que l’on pousse de la main pour dégager un peu l’horizon.
En bas des phoques se prélassent, ils n’ont que faire du temps et rêvent de poissons poussés par la houle.



Ce voyage en Irlande m’a frappé par la force des éléments et notre petite taille face à eux.
C’est une île battue par les flots, sculptée par l’eau et le vent, sa côte ouest, de Mizen Head, phare de l’extrémité sud-ouest, à Dog’s bay au sud du Connemara en passant par Cliffs of Moher et les Burrens : un pays magnifique.



Une belle journée de voyage en Irlande
Cliffs of Moher : une roche noire sculptée par les flots. Les vagues brillantes de lumière, sont à la fois magnifiques et terrifiantes si l’on regarde les rochers qu’elles sont capables de déplacer comme de simple bouées.
Plus au nord de l’Irlande,Dogs’ Bay : on y accède enfin après une quête sans indices, des panneaux en gaélique. Une magnifique plage en arc de cercle, entourée de falaise de sable blanc où s’accroche quelques plantes courageuses et où nichent les oiseaux.








Carte d’Irlande

« Par les champs, par les grèves »
Exposition de Jeannie LUCAS, dessins peints et Samuel GUILLE, photographies
« Par les champs et par les grèves » (voyage en Bretagne) est un récit de voyage écrit par Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, rédigé en 1847 et publié séparément entre 1852 et 1881. Ouvrage écrit par deux amis et composé de douze chapitres. Du Camp rédigea les chapitres pairs et Flaubert, les chapitres impairs. Pour Flaubert, ce voyage a été « une fort jolie excursion ».
Sacs au dos et souliers ferrés, ils ont fait tous deux 160 lieues dans des conditions parfois difficiles. Il est très satisfait de son expédition, impressionné par la mer, « le grand air, les champs, la liberté. J’entends la vraie liberté, celle qui consiste à dire ce qu’on veut, à penser tout haut à deux. Et à marcher à l’aventure en laissant derrière vous le temps passer sans plus s’en soucier que de la fumée de votre pipe qui s’envole». Citation en exergue de cette exposition de Samuel Guille et Jeannie Lucas, tous deux arpentent. Pour l’un les grèves et les dunes, pour l’autre les étendues marines et les ciels encadrés parfois de monts ou de collines.
Notre travail,
Nous constituons de silence nos réflexions actuelles et les choix auxquels nous sommes confrontés. Ce point de vue plus qu’un autre, ce cadrage à celui-là, ce graphisme ou cet autre, soulignant pour chacun d’eux. La part nécessaire du libre champ de leur imagination, de celle imposée par leur technique, l’un l’appareil photo, l’autre la plume griffant ou caressant le papier. Au bruit que produisent leurs instruments et leur matériau, s’oppose le silence de la Nature.
Luc Brisson* rapporte une prosopopée* d’un échange entre Plotin* et ses disciples, si quelqu’un demandait pourquoi la Nature produit et qu’elle acceptait d’écouter celui qui questionne, la Nature répondrait : “Tu ne devrais pas poser de question mais comprendre toi aussi en silence… Comprendre quoi ? “Que ce qui naît, c’est le résultat de ce que je vois, en silence, c’est un résultat de contemplation qui est naturellement engendré, et que moi, qui suis née d’une telle contemplation, il se trouve que j’ai pour nature d’aimer contempler. Et ce qui en moi contemple, produit le résultat de ma contemplation…”
Jeannie LUCAS